
6 mois d’aventure, 14 000 kilomètres parcourus !
Magnifique témoignage
Voilà six mois que nous sommes sur les routes. Six mois qui se sont écoulés avec une rapidité déconcertante. Les jours passent, jamais semblables, toujours porteurs de surprises et de découvertes. Chaque rencontre est une leçon, une invitation au partage, une transmission précieuse.
Nous ouvrons désormais un nouveau chapitre de ce périple : l’Asie du Sud-Est nous tend ses bras.

Coeur du désert Kazakh
Pour parvenir jusqu’ici, il nous a fallu traverser l’Asie centrale et ses mystérieux Stans. Quelle révélation ! Cette région du monde nous était presque inconnue. Tout a commencé au coeur du désert kazakh. L’horizon y est plat à l’infini, seulement ponctué par quelques villages et la silhouette tranquille des chameaux. Dans cet univers aride, une seule question guidait nos journées : combien de kilomètres restaient-ils à parcourir avant de trouver la prochaine source d’eau ? Cinquante, quatre-vingts, parfois plus de cent. Entre deux robinets, le désert semblait avaler le temps. Nous avons dormi chez des éleveurs de chameaux, dans des lieux de pèlerinage, ou sous notre tente, perdus au milieu du Manguistaou. Et puis, soudain, la splendeur des montagnes de Bozhira nous a laissés sans voix.

Ouzbékistant et Route de la soie
Puis vint l’Ouzbékistan, brûlant et lumineux, avec ses cités majeures de la Route de la Soie. Après la rudesse du désert, c’était comme atteindre une oasis. Les joyaux de Khiva, Boukhara et Samarcande se sont offerts à nous, éclatants de bleu et d’histoire. Leurs mosaïques, d’une finesse infinie, témoignaient de la grandeur d’autrefois. Mais plus que la beauté des monuments, c’est le peuple ouzbek qui nous a marqués. Nous avions été accueillis comme des rois en Turquie, ici c’est en seigneurs que nous arrivions. Les pastèques, les melons, les abricots, les bouteilles d’eau offerts en nombre : nous avons vite fini par cesser de compter. La générosité de ce pays restera gravée en nous, indélébile.

Traversée du Tadjikistan par la Pamir Highway
Le Tadjikistan, lui, nous a mis à l’épreuve. Nous savions que la traversée serait rude. Très vite, la maladie locale (comprenez la bonne vieille tourista…) nous a rattrapés : nausées, douleurs, arrêts forcés. Mais la Pamir Highway valait chaque effort. Dix jours à rouler sur les toits du monde, sur des plateaux à plus de 4000 mètres d’altitude, jusqu’au point culminant du voyage : 4691 mètres. Là-haut, les paysages semblaient d’un autre monde. Montagnes démesurées, silence minéral, solitude absolue. Nous avions réellement le sentiment d’être arrivés au bout du monde. Difficile, oui. Mais inoubliable.

Le kirghizistan et ses paysages dépaysants
En quittant ces hauteurs, un désir simple nous animait : retrouver des supermarchés, une nourriture variée. La Chine se profilait. Mais avant elle, le Kirghizistan nous offrit sans doute les plus beaux 120 kilomètres de notre voyage. Des plaines vertes, des troupeaux de chevaux et de yaks, des yourtes disséminées dans l’immensité, avec les montagnes du Pamir en toile de fond. Ce paysage restera gravé comme une promesse : nous y reviendrons. Deux mois d’Asie centrale, deux mois d’un dépaysement absolu.

La Chine, immense, déroutante, familière et étrangère à la fois
Puis vint la Chine, immense, déroutante, familière et étrangère à la fois. Nous avons pris le train de Kashgar à Xi’an, retrouvant d’emblée la richesse culinaire qui nous avait tant manqué. Après des semaines de privations, les fruits et légumes prenaient des allures de festin. De Xi’an à Pékin, nous avons roulé 1500 kilomètres, admirant l’armée de terre cuite, traversant des villages comme Pingyao, figés dans le temps. Nous avons eu la chance de bivouaquer sur la Grande Muraille de Chine. Un souvenir inoubliable. Pressés par le compte à rebours de nos visas, nous avons repris un train jusqu’à Nanning, au sud. Ce pays nous a fascinés. Nous n’en avons aperçu qu’une infime part, mais déjà une certitude s’impose : nous y retournerons.

Et voici que nous foulons le sol du Vietnam, premier paragraphe du dernier grand chapitre de notre aventure. Tant de découvertes sont encore devant nous.
Depuis Milizac, nous avons parcouru plus de 14 000 kilomètres à vélo. Il nous en reste un peu plus de 5000 avant d’atteindre Singapour. La motivation est intacte, les jambes solides, les vélos vaillants, malgré quelques cicatrices du voyage. Ici, la saison des pluies bat son plein. Nous allons devoir jouer avec les averses, comme on joue avec les rafales en Bretagne. Et c’est peut-être ce qui nous rapproche encore un peu de la maison. »


Hugo et Etienne T0 + 3 mois
Nos deux compères sont bloqués depuis une quinzaine de jours à Tbilissi en Géorgie en attente de leur visa pour traverser la Russie, l’occasion de se reposer et de découvrir un peu plus la région et la culture, et agrandir le cercle des bikers rencontrés au fil du voyage.
Ils ont participé au festival « Tbilissi Open Air », l’un des plus importants de la région du Caucase.
Samedi 31 Mai, ils ont vécus un grand moment avec la finale PSG- Inter, dans un bar diffusant le match. À chaque ballon touché par le joueur géorgien Kvaratskhelia, attaquant gauche du PSG, la foule se mettait à crier, à espérer un coup de génie de sa part. Alors quand il a mis la balle au fond des filets, l’explosion de joie fut énorme ! La soirée a été longue, l’ambiance de la ville totalement acquise à la victoire parisienne.
Nous vous invitons à lire la carte postale du 26 Mai où il nous résument leurs précédentes étapes en Turquie ci-dessous.