Emma KERDRAON, après le Mexique, la Colombie

Emma, notre étudiante globe-trotteuse est à présent à Carthagène des Indes en Colombie.

Elle partage son expérience avec nous, par des articles dans le kannadig et une future exposition à la médiathèque.

Cette collaboration avec la mairie est possible pour les jeunes de la commune âgés de moins de trente ans, dans le cadre de leurs études à l’étranger.

Premières cartes postales …

Dès les premiers pas dans ses rues, j’ai été éblouie par les façades colorées du quartier populaire de Getsemani, l’odeur des plats locaux, la diversité de fruits aux noms jamais entendus et les sourires chaleureux des Colombiens.

Mon séjour en Colombie s’annonçait alors sous le signe de la découverte culturelle et de l’aventure avec un double objectif : un échange universitaire dans le cadre de mon master de Gestion Culturelle à l’Universidad Tecnologica de Bolivar ainsi qu’un stage décroché au Musée d’Art Moderne de Carthagène.

La ville de Carthagène, située sur la côte caribéenne, n’est pas méconnue des Bretons. En 1697, le dernier grand combat entre les royaumes de France et d’Espagne fait partir une expédition depuis Brest en direction de Carthagène. En effet, entouré de remparts, le centre historique, classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, est le témoin du passé colonial de la ville.

Avant de débuter l’échange, j’ai eu l’opportunité de voyager quelques jours dans la région. Ce qui est passionnant avec l’idée du voyage ce n’est pas seulement de cocher un pays de plus à une liste mais de s’ancrer dans la culture de celui-ci. Vivre plusieurs mois dans un nouveau pays permet de s’immerger dans une culture, goûter de nouvelles saveurs, s’accoutumer à une langue parlée de façon distincte et s’habituer à cette nouvelle routine.

Découverte d’une communauté indigène : Les Kogis

Selon la culture indigène, le coeur du monde se trouve dans la Sierra Nevada de Santa Marta. Nous voilà parties vers Taganga, village de pêcheurs pour une semaine auprès d’un artiste, Jaime alias Jimmy. Grand activiste engagé dans la cause des indigènes, il aide la communauté des Kogi depuis plus de trente ans.
Dans cette Sierra Nevada, vivent encore quatre communautés indigènes, les Kogi, les Arhuaco, les Wiwa et les Kankuamos. Quelle ne fut pas notre surprise lorsque le lendemain un couple de Kogi est arrivé pour passer quelques jours avec nous. Une semaine à peine en Colombie et je me retrouve nez à nez avec un mama, chef de la tribu, considéré comme une figure de savoir et de respect. Cette communauté patriarcale attribue des rôles clairement définis aux femmes et aux hommes. D’ailleurs, sa femme ne parlait pas espagnol mais uniquement leur langue, le kággaba. Cela a rendu notre échange particulier, mais passionnant.

Au fil des mois, je tenterai de mieux comprendre la culture colombienne et de la partager à travers mes clichés et mes mots dans le Kannadig